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Badbuzz
Un curé gifle un enfant : internet porte l’affaire dans les médias

Bénédicte Matran
Directrice Communication

@BMatran

Depuis quelques jours Champeaux, une petite commune d’Île-de-France est remuée par un scandale national. Lors d’un baptême, un curé a été filmé en train de gifler un enfant.

En quelques heures la vidéo s’est répandue de communauté en communauté jusqu’à atteindre les médias et ainsi alerter l’opinion publique.

Ce geste n’a pas échappé aux caméras averties des téléphones portables et au tribunal des réseaux sociaux. Les conséquences en revanche ne sont pas du tout virtuelles, le curé en question a été démis de ses fonctions.

Retour sur le schéma de prolifération d’un scandale via les réseaux sociaux.

Phase 1 : une vidéo amateur postée sur les réseaux sociaux

Le 20 juin, un prêtre baptise un jeune enfant. Ce dernier pleure et le prêtre lui assène une gifle avant de tenir fermement son visage entre ses mains. Dans l’assistance, quelqu’un filme la scène et la poste sur Twitter. Un internaute tweete alors la vidéo avec un commentaire d’indignation :

Ce tweet est d’abord partagé une centaine de fois puis d’autres tweets se mettent à partager la vidéo. Peu à peu la vague d’indignation gonfle.

Phase 2 : un internaute interpelle la #fachosphère et les médias

Dans la soirée du 20 juin, la vidéo commence à bien tourner. Un compte Twitter s’indigne et interpelle directement les médias et la fachosphère, que l’on sait très active sur Twitter, en lui reprochant implicitement d’ignorer ce dérapage d’un curé.

L’étincelle prend bien et les commentaires indignent indignés affluent pendant la nuit pour exploser le lendemain 21 juin au matin.

Courbe du volume de messages twitter sur le badbuzz de la gifle du curé

Phase 3 : la presse s’empare de l’affaire et le scandale explose

Alertée la presse s’empare de l’affaire et commence à titrer sur le sujet. Le premier média à publier est France Soir :

Le reste de la presse nationale a suivi : Cnews, Libération, le Huffington Post…

L’apogée de la crise est atteinte le 22 juin où 4750 tweets sont postés dans la journée. Au total, plus de 10 000 tweets et 300 articles de presse en ligne ont été publiés sur cette vidéo.

Courbe de volume globale sur la crise du curé qui gifle un enfant

Et la tonalité des messages est clairement négative. En effet, les mots comme « ignoble », « colère » ou encore « violence » ressortent très nettement des conversations.

mot utilisés sur twitter pour parler du badbuzz sur le curé qui gifle un enfant

Phase 4 : les conséquences réelles d’un scandale virtuel

Le tribunal populaire a demandé que l’acte de ce prêtre soit condamné. Au moyen d’un smartphone et de retweets, cette affaire a été portée à la connaissance de tous et les internautes ont obtenu gain de cause.

En effet, le diocèse de ce prêtre a décidé de le suspendre de ses fonctions : il ne pourra plus célébrer de baptêmes et de mariages.

Le prêtre s’est également expliqué et excusé publiquement et aux parents de l’enfant.