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Badbuzz
Bilan Bad Buzz 2016 : 7 enseignements pour 2017

Bénédicte Matran
Directrice Communication

@BMatran

Depuis un an, en partenariat avec le blogueur et chercheur Nicolas Vanderbiest, nous avons analysé le phénomène des Bad Buzz qui touchent les marques. De cette étude est né un livre blanc que vous pouvez télécharger gratuitement. Vous y trouverez tous les chiffres des crises en 2016 et les enseignements qu’il faut retenir.

7 enseignements à retenir pour éviter les Bad Buzz en 2017

Le faux est désormais un risque de crise : en 2015 les marques avaient repoussé toutes les frontières de l’éthique, allant même jusqu’à outrepasser la loi. Pourquoi ? Parce que la provocation était lucrative. L’important c’était que les internautes et les médias parlent d’une opération, même pour la critiquer. En 2016, le concept a montré ses limites : désormais les entreprises ont subi le revers de la médaille. Les fausses provocations ont généré des crises qui ont tourné à leur désavantage. En 2017, il conviendra de ne pas tenter de jouer avec le feu car le faux est un risque potentiel de vraie crise

Les crises éclatent de plus en plus souvent en ligne : en 2017 plus que jamais internet sera le terrain de jeu de toutes les crises. Les organisations, les marques et les agences devront faire face à cette tendance et auront tout à gagner à s’équiper d’outils spécialisés pour détecter les soubresauts du Web. Notamment grâce à des systèmes d’alerte sont de plus en plus sophistiqués et personnalisés qui permettent d’être toujours le premier à savoir.

La politique et les affaires ne font pas bon ménage : pour une marque, afficher des personnalités politiques traduit forcément pour le consommateur un positionnement. Soutenir ou décrier un politique ostensiblement est toujours un pari extrêmement risqué. En effet, la politique clive et les exemples montrent que les entreprises ont tout à y perdre. 2017 sera une année politique en France, c’est pourquoi toutes les marques ont intérêt de ne pas se laisser prendre au jeu.

Les tensions sociales se ressentent au sein des entreprises : le contexte social influence grandement la manière dont une publicité, un comportement, une opération est interprété par le public. Les tensions sociales sont à l’origine de beaucoup de crises dans la communication des marques. C’est pourquoi en 2017, les entreprises devront porter une attention encore plus soutenue aux tensions sociales. Lorsqu’une idée de communication germe, il faudra penser à la confronter au contexte. Quelque chose qui faisait rire en 2016 ne fera pas forcément rire en 2017 par exemple.

Le sexisme est encore trop utilisé : depuis des années les marques flirtent avec les codes sexistes pour vendre leurs produits. Cependant plus le temps avance et plus le public a du mal à comprendre cet archaïsme. En 2014, en 2015, en 2016, encore beaucoup trop d’organisations utilisent des jeux de mot ou des images ouvertement sexistes pour vendre. En 2017, est venu le moment d’arrêter d’utiliser la femme comme un objet sexuel pour vendre des voitures, ou encore de soumettre les femmes à la pression du « maigrissez avant l’été ». Par ailleurs, les communautés de défense du droit des femmes sont très bien organisées sur les réseaux sociaux.

La sensibilisation des employés à la crise est une priorité : le comportement inapproprié d’un employé est la cause de plus en plus de crises. Cette tendance s’affirme depuis 2015. Pour y faire face, les organisations doivent renforcer le sentiment d’appartenance de leurs salariés et doivent sensibiliser leur personnel au fait que désormais tout peut être filmé et posté sur le net.

Les détails sont trop souvent négligés : en communication les détails n’existent pas. Un « détail » sera toujours remarqué par quelqu’un. Il ne faut donc laisser à personne l’opportunité de déceler une faille qui aurait pu être facilement évitée.